En 1911, sur un appel de Burdy, l'architecte en chef
André Ventre dépose un projet de reprise de couverture et
de chaînages. Ayant trouvé des vestiges d'une couverture
de bardeaux de chêne, l'architecte propose de refaire cette couverture
en bardeaux peints au carbonyï à la place de la tuile (6).
L'inspecteur général Selmersheim préfère la
tuile de réemploi sur
lattis (7). Les travaux sont prévus
au frais de l'Etat. En 1912, l'administration de la Guerre envisage d'y
établir un poste de télégraphie sans fil en cas de
mobilisation. En 1916, il n'y a toujours pas eu de restaurations et Burdy
signale la nécessité de travaux tout en déclarant
s'en désintéresser (8).
Le 28 mars 1920, un incendie causé par des boy-scouts consume la
charpente de chêne recouverte de planches et les plafonds qui subsistaient.
La tour est vendue à la société immobilière
La Bourgogne qui ne se sent en rien tenue de participer aux dépenses
de restauration étant donné "l'inutilité"
de la Tour et les réserves qu'avait données Burdy pour accepter
le classement.
Les archives conservent les rapports précis de l'architecte ordinaire
et de l'architecte en chef complétés d'une photographie
précieuse de mai 1920 sur l'état de la Tour après
l'incendie (voir dossier photographique). L'A.C.M.H Paul Gélis
propose "d'araser les murs du chemin de ronde, jusqu'à un
mètre de hauteur environ, tout en laissant 'a la crête du
mur son aspect de ruine, protection des murs au moyen d'une chape de ciment.
Démolition des souches menaçant ruine, chaînage des
murs extérieurs, à la partie haute et ancrages nécessaires.
démolition des portes du rez-de-chaussée menaçant
ruine (9) . Monsieur Rattier précise
que "cette ruine présente encore un certain intérêt
par la disposition de l'escalier pratiqué entièrement dans
l'épaisseur des murs et parceque ce type de donjon isolé
n'existe pas dans la région(10).
L'assurance La Nationale n'a pas voulu exercer de recours contre
les scouts "en raison du caractère patriotique de cette oeuvre".
La désagrégation se poursuit et le projet que dépose
l'A.C.M.H Paul Gélis est rerusé par la société
immobilière. En 1947, un nouveau projet est déposé
pour boucher une brèche du chemin de ronde(11).
6 Archives de la Documentation du Patrimoine, devis et rapport de l'A
C M H André Ventre datés des 20 et 26 juillet 1912, cote
2546.
7 Archives de la Documentation du Patrimoine, rapport de l'inspecteur
M H Selmersheim, daté du 9 décembre 1912. cote 2546.
8 Archives de la Documentation du Patrimoine, lettre de P. Burry détée
du 2 juin 1916, cote 2546.
9 Archives de la Documentation du Patrimoine, Rapport de l'ACMH Paul Gélis,
daté du 5 mars 1927, cote 2546.
10 Archives de la Documentation du Patrimoine, Rapport de Monsieur Rattier
daté du 21 avril 1928, cote 2546.
11 Archives de la Documentation du Patrimoine, devis de l'A-C.M.H.. Saliez,
daté du 4 novembre 1947, cote 2546
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